Il est clair que l’Europe, et pas seulement la France, accuse un retard dans la course à l’intelligence artificielle (IA). Les États-Unis et la Chine dominent largement ce domaine, tandis que des acteurs comme Mistral, bien que prometteurs pour les spécialistes, peinent à s’imposer auprès du grand public.
Alors, comment combler cet écart sans recourir à des solutions coûteuses et inefficaces, comme les injections massives de fonds publics issues d’une planche à billets surchauffée depuis la crise du Covid ?
Une piste mérite d’être explorée : l’open innovation.
Une idée inspirée par l’open banking
L’idée d’open innovation appliquée à l’IA n’est pas nouvelle, mais elle a été brillamment remise sur le devant de la scène par Jean-Paul Amoros, président de la CDO Alliance, lors d’un récent congrès.
Selon lui, le modèle de l’open banking, qui a révolutionné le secteur financier il y a plus de dix ans grâce à la directive DSP2, pourrait être adapté pour alimenter les moteurs d’IA générative.
Comment ? En imposant l’ouverture des données, véritable carburant de ces technologies.
Car, si les algorithmes d’IA sont aujourd’hui largement accessibles en open source, ce sont les données qui font la différence. Contrairement aux géants comme Grok, qui s’appuie sur le réservoir quasi illimité de X/Twitter, la France manque de cet accès massif aux informations.
Une ouverture des données, qu’elles soient sectorielles (comme les données agricoles) ou transversales, permettrait d’accélérer le développement de l’IA en Europe, tout en évitant des investissements publics démesurés.
Une vision déjà esquissée
Cette approche n’est pas totalement inédite. Dès 2021, dans le cadre des travaux de l’Open Business Factory (OBF), nous avions, avec Eric Horesny et d’autres experts, exploré l’idée d’une ouverture APIsée des services.
Une telle stratégie permettrait un accès plus fin aux données, avec des applications concrètes, comme l’optimisation de l’empreinte écologique des produits et services.
L’open innovation, en somme, s’inscrit dans une logique d’innovation incrémentale : elle recycle et améliore des concepts existants pour les adapter aux défis actuels.
Les défis à relever
Bien sûr, une ouverture généralisée des données ne peut se faire sans une réflexion approfondie sur deux points clés :
- La sécurité des accès : Des normes strictes, comme le Common Criteria EAL4+, doivent garantir la protection des données partagées.
- La souveraineté numérique : Le choix d’opérateurs locaux, comme l’éditeur français Axway, est crucial pour préserver l’indépendance technologique de l’Europe.
Une opportunité à saisir
L’open innovation pourrait être la solution pour permettre à la France et à l’Europe de rattraper leur retard dans l’IA, sans alourdir la dette publique ni appauvrir davantage les épargnants. C’est une approche pragmatique, qui s’appuie sur des idées éprouvées et des technologies existantes.
Chez Axway, nous sommes prêts à accompagner les entreprises dans cette transition, avec des solutions adaptées pour sécuriser et optimiser l’ouverture des données.
Et vous, prêt à explorer l’open innovation pour booster vos projets IA ? Contactez-nous pour en discuter !
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