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Neuralink : le hacking du cerveau humain passera par les API

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Ce 30 janvier 2024 sera à jamais une date importante dans l’évolution non linéaire des NBIC, terme un peu désuet désignant un ensemble de technologies (Nanotechnologies, biotechnologies, informatique et sciences cognitives). L’ensemble de ces sciences est particulièrement observé par les contempteurs du transhumaniste (ou adulés par ses sympathisants).

Alors voilà, ce janvier 2024, la première puce Neuralink a été implantée dans un cerveau humain. Elon Musk l’avait annoncé, mais personne n’osait vraiment y croire.

Ceci fait, plus aucune barrière ne semble se dresser vers l’aboutissement d’un être transhumain, augmenté jusque dans ses réflexions et ses pensées par le digital. La muraille qui sanctuarisait le cerveau humain, son âme pour certains, vient de tomber !

Découvrez une interview d’Emmanuel Methivier sur ce thème dans La Tribune.

Nous ne pouvons plus prendre part au débat du « pour » ou du « contre », marqueur politique et idéologique bien plus important que le mode de production économique à la fin du XIXe siècle et qui séparait la gauche de la droite. En effet, on ne peut pas lutter contre une technologie existante, on ne peut que l’encadrer, avec les limites que nous connaissons.

Prendre l’exemple des traités de non-prolifération des armes nucléaires peut être une bonne base de réflexion sur ce que nous pouvons, ou devons, mettre en place pour encadrer les activités NBIC sur l’homme.

Par-delà les projections vertigineuses que nous pouvons déjà imaginer lorsque l’on mixe les avancées de l’IA générative et les implants neuronaux (imaginez déjà les capacités d’un collègue augmenté par ChatGPT-4, et projetez-vous dans 3 ans avec un GPT-7 !), il semble évident que le risque de hacking du cerveau s’annonce comme plausible, bien que socialement non acceptable pour notre pensée occidentale.

Hacker l’humain, c’est ce qu’annonçait déjà Laurent Alexandre aux assises de la sécurité de Monaco en 2014.

Hacker le cerveau humain, ce n’est pas nouveau. L’enseignement est une sorte de hacking du cerveau. On programme les cerveaux de nos chères têtes blondes depuis des siècles de manière plus ou moins industrielle, et l’image du célèbre tableau de Raphaël représentant « l’école d’Athènes » est gravée en nos mémoires.

Pourtant, même si cette industrialisation de la « programmation » du cerveau n’a cessé d’évoluer, dépassant parfois la simple mission « éducatrice et civilisatrice » pour imposer des croyances religieuses ou laïques, il subsistait une barrière (les 5 sens) qui pouvait espérer un libre arbitre. Cela passait par la lecture (vision), l’audition, etc.

C’est cette barrière qui tombe avec Neuralink et qui, sous couvert de bienfait pour l’humanité (palier des dégénérescences ou des malformations cognitives), va supprimer la complexité des interfaces de programmation de l’humain.

Alors oui, ce n’est pas la première interface électronique que l’on greffe dans un humain. En effet, un implant cochléaire est une interface directe avec le nerf auditif. Un pacemaker connecté est une interface directe avec le cœur.

La grande différence entre Neuralink et les interfaces existantes, c’est qu’elle touche directement le cerveau, et pas un seul sens.

Et c’est précisément la sécurité des interfaces qui, une fois de plus, sera le talon d’Achille de cette prouesse technologique, car sans sécurité des interfaces, plus d’encadrement possible. Déjà la sécurité des pacemaker connectés avait jeté le trouble, car ils étaient en principe capable de déclencher à distance des crises cardiaques. Il en va de même avec le cerveau humain : qui prendra le contrôle des API de Neuralink aura un contrôle total sur le sujet équipé !

Comment assurer la protection de ces interfaces, de ces API vers nos pensées les plus profondes, c’est une réflexion qui doit être au centre de toutes nos préoccupations, comme elle l’est pour votre système d’information.

Chez Axway, nous réfléchissons depuis des années à ces problématiques. C’est pourquoi nous offrons à nos clients le plus haut niveau de sécurité à vos API (Common Criteria EAL4+), et nous permettons le déploiement de nos solutions d’APIsation en fonction des exigences de disponibilité du service.

En effet, les sujets de sécurité sont intimement liés au souci de souveraineté, et c’est en ce sens que nous proposons des solutions indépendantes de tout hyperscaleur américain par exemple.

Sécurité, indépendance, souveraineté, ces sujets ne doivent pas rester des préoccupations pour les API de Neuralink, elles doivent aussi être les vôtres. Parlons-en !

Voir aussi: Avec des services alimentés par l’intelligence artificielle, l’IA pourrait devenir le nouveau consommateur de services numériques.

 

 

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